1 / 6

Élément précédent

PARTEZ À LA DÉCOUVERTE DE L'HISTOIRE DE PONTFAVERGER

Au travers des 15 panneaux d'affichage répartis dans le village, venez découvrir les aléas de la Grande Guerre :

Dès le 2 Septembre 1914, un mois après la déclaration de guerre le XIIème corps de la 3ème Armée commandée par le Général Baron Von Hausen envahit le village.

C'est le début de l'occupation et de la misère. Il ne reste que huit cents habitants à la fin de l'année 1914. C'est une gêne pour l'armée allemande.

Le 4 avril 1915, trois cents personnes sont envoyées dans la Meuse et dans l'Aisne.

Les allemands ont édité de très nombreuses cartes postales des pays occupés. Elles servaient aux soldats pour écrire à leur famille.

Se souvenant des récits d'atrocités prussiennes de la guerre 1870, beaucoup de Pontfabriciens se sauvent en Août 1914 avant l'arrivée de l'ennemi en laissant derrière eux presque tous leurs biens sur place.

Ils partent à pied, en chariot, en trains, venant gonfler les convois d'émigrés ardennais.

Certains partis tardivement se font rattraper par les troupes allemandes et préfèrent rentrer au village retrouver leurs biens et leurs bêtes.

La vie quotidienne continue avec ses difficultés, ses appels journaliers, ses corvées. Les Pontfabriciens considèrent les allemands comme des intrus et ces derniers agissent en terrain conquis.

"Nous sommes propriétaires de vos biens, de vos récoltes et de vos animaux. Nous vous en laissons provisoirement l'usage." Dira un officier allemand.

Un autre dira : "La première priorité est pour l'armée allemande, la seconde aussi, la troisième également."

Le tambour municipal annonce les arrêtés de la mairie et aussi les nombreux messages de la "Kommandantur".51

La guerre s'intensifie au fil des mois et les départs des civils sont de plus en plus nombreux. Il ne reste pratiquement plus personne au moment de l'offensive française d'avril 1917 pour la reconquête des Monts de Champagne.

Entre 1917 et 1918 le village est systématiquement bombardé par l'artillerie française cantonnée aux environs de Prosnes.

Les soldats qui décédaient dans l'hospital n°1 (usine Nouvion) étaient enterrés de l'autre côté de la Suippe, au fond du parc de la perception, rue St Brice. Maintenant parc municipal.

Les ruines de l'église Saint Brice resteront encore longtemps debout. C'était un beau terrain de jeux pour les gamins du village.

Prenant conscience de la dangerosité des lieux la municipalité a vendu ces vestiges vers 1960 à une personne qui les a démolis pour en récupérer les pierres. Quelques pierres des piliers ont été récupérées et reposées près du Monument aux morts.

La pierre d'autel de l'église actuelle vient aussi de cette église.

C'est maintenant une maison particulère qui est à l'emplacement de l'église St Brice.

11 Novembre 1918 la guerre est finie.

C'est l'armistice. 1919 les Pontfabriciens reviennent mais rares sont ceux qui ont encore un toit.

On installe des baraquements en bois pour se loger provisoirement et pour les commerces.

Certains de ces baraquements resteront longtemps.

Une souscription est lancée pour l'édification d'un monument aux morts en 1923, il sera inauguré en 1925 devant une foule nombreuse.

Les noms des soixante et onze soldats et des six civils tués pendant ces quatre années sont gravés sur les faces de ce monument.

Vingt-cinq ans plus tard seront gravés les noms de trois soldats et un F.F.I. Tués pendant la guerre 39/45 ainsi que sept civils. Puis deux soldats de la guerre d'Indochine et enfin un soldat de la guerre d'Algérie.

1995, la municipalité décide d'inscrire sur ce monument les noms des cinq soldats de Moronvilliers morts pour la France et celui d'un civil. Ainsi ils sont énoncés également sur la longue liste de "l'Appel aux Morts" tous les ans lors de la cérémonie du 11 Novembre.

Recommandations: Certains sites sont situés sur des terrains privés. Vous ne devez pas perturber la tranquillité des propriétaires et des lieux. Bien sûr il en va de même pour les lieux publics

Pour votre santé: vous ne devez surtout pas effectuer de fouilles, des objets explosifs peuvent encore être actifs. Prévenez la mairie en cas de découverte inopinée.

Pour votre responsabilité juridique : L523-1 du code du patrimoine : “ Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l'effet de recherches de monuments ou d'objets pouvant intéresser (…), l'histoire, sans en avoir au préalable obtenu l'autorisation de l'INRAP.

1°/ - Blockhaus avec 2 entrées, facilement visible mais fortement enterré (5 m X 10 m, les 5 premières photos), de belle taille, situé dans le bois, à droite, juste derrière les tas de tôles en fibrociment. 

2°/ - Nous ne connaissons pas l’utilité de cette petite fortification appelée  communément « nid de mitrailleuse », (les 5 photos suivantes). Elle est visible derrière le grillage. Pour les connaisseurs, n’hésitez pas à nous renseigner.

- Un autre est situé entre Pontfaverger et Selles, le long de la Suippe, juste en face de l'usine.

3°/ - Beau blockhaus (5m X 5m), de belle taille, situé dans le bois, a qques mètres à droite du chemin. Les 6 premières photos

4°/ -Beau vitrail situé à gauche dans l’église, il symbolise un poilu mourant dans les bras de son collègue qui implore Dieu.

 - En face, maison qui a été conservée dans son origine d’avant la guerre 14/18. On peut féliciter le propriétaire. Pendant la guerre, son grand père a eu de la chance,  un seul obus de 75 a perforé le toit sans exploser et par chance, il n’y avait pas de foin dans cette partie de grenier où il a atterri. Seules quelques (7)  maisons étaient encore indemnes après la guerre. 

5°/ - Monument aux morts  C'est la première fois que l'on met un gisant sur la place publique, expression de la violence de la 1ère guerre mondiale dans ce secteur de la Marne 

Les quatre coins de cette pyramide sont masqués par des urnes funéraires en bronze. De ces urnes s’élève de la fumée. Une cinquième urne coiffe le monument. L’ensemble en bronze est d’une belle qualité et représente un poilu, que l’on reconnaît par son casque entièrement recouvert d’un linceul. Seule une petite partie de sa main droite décharnée, faible et fragile dépasse de l’ensemble. A sa gauche gît une lance, elle aussi placée en grande partie sous le linceul. Le soldat ainsi représenté mort est semble-t-il extrêmement maigre.

6°/ - Cimetière allemands : 1 613 soldats allemands tués au cours de la 1ère guerre mondiale y ont été inhumés.

7°/ - Très rare monument aux morts de 1870 dédié aux 11 soldats de Pontfaverger, inauguré le  23 / 08 / 1896 dans le cimetière civil.

 - Soldat français soigné dans un des hôpitaux allemands à Pontfaverger, mort des suites de ses blessures, enterré dans le cimetière civil (Voir photo et texte).

8°/ - Dernier « baraquement Adrian » que vous pourrez trouver en bon état dans ce village (rue de Chalons). Bel alignement de ces maisons  (rue de Vouziers, coté N° impair) mais restaurées en dur. Il y a aussi le quartier du village noir qui doit son nom à ces baraques toutes peintes en noir. Aujourd’hui, il n’en reste pas une.

Les 22° photos du reportage ci-dessous représentent une fortification datant de la première guerre mondiale. Les deux entrées du bâtiment avaient été murées à la construction du silo de "la Providence". Il aurait servi de dancing dans les années 50. Malheureusement, il a été découvert lors de travaux (mars 2012) et cassé rapidement. Dommage, les passionnés d'histoire n'ont pas eu le temps de l'admirer et de comprendre son utilité dans le conflit. En effet, deux possibilités se contredisent : un abri pour l’hôpital (lazaret) situé dans le château Herlem (en face de l’hôtel du grand cerf) ou pour protéger l'état major qui résidait dans le château détruit en 1944) situé dans le parc de la ferme Thomas.

Avec l'aimable autorisation de Madame Edith Bourdette, vous pourez lire un article écrit par son mari Jean-Marie Bourdette sur la vie de Pontfaverger sous l'occupation allemande pendant la première guerre mondiale.